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Crissier, Suisse

mercredi 29 septembre 2010

Bariloche - Mendoza

Amis lecteurs, bonjour!

Si vous aimez voyager mais qu'après 2 jours votre belle Suisse natale vous manque déjà, nous avons la solution! Bariloche. Ou San Carlos de Bariloche pour les puristes.
Construite au bord du lac........ et au pied de la Cordillère des Andes, cette ville très touristique si vous restez dans le centre, est surtout célèbre pour ses pistes de ski et son...chocolat. Vous avez dit "Suisse"?
Les rues centrale tiennent plus de Gstaad ou de Verbier, riches et faites pour les vacances à la montagne ou les riches Argentins. Mais comme dans toutes les grandes villes de ce pays, sortez un peu des routes goudronnées et vous vous retrouverez au beau milieu de cabanes construites, ou à moitié construites avec les matériaux du bord ainsi qu'en face d'une superbe décharge à ciel ouvert, distribuant ses cornets plastiques aux quatre vents. Moins idylliques n'est-il pas?
Mais bref le coin reste très joli pour sa partie naturelle, et si vous prenez le bus pour la Colonia Suiza (j'y reviendrai un peu plus tard) vous aurez l'occasion d'admirer de superbes villas, principalement construites avec du bois de la région. Le bois est comme une marque de fabrique ici, tout, de la boutique de souvenir jusqu'à la cabine téléphonique est agencée façon chalet avec poutres apparentes.
Sans réelle envie d'excursion particulière à Bariloche, la petite Colonia suiza pique notre curiosité. Fondée à la fin du XIX siècle par des Valaisans, apparemment francophones de surcroît , on devient un tout petit peu chauvins et on se dit que finalement s'il y a du si bon chocolat en Argentine on dit merci au petit pays à 12000km d'ici!
1h de bus sur des routes chaotiques le long de différents lacs bordés d'immenses forêts de sapins verts nous permet d'atteindre la petite colonie, disons-le, morte à cette période de l'année!
Comme si les Valaisans avaient poussé le vice un peu trop loin, un micro-climat sévissait sur le village. Froid et pluie...ben voyons!
Ça fait aussi drôle de voir des Mermoud ou Schütz sur des panneaux dans un endroit pareil.
On craque pour une fondue! En tant que natifs du pays inventeur (que les détracteurs se lèvent ou se taisent à jamais!)  nous fûmes très critiques! Je précise un peu :
Petit vin chaud en entrée, correct quoiqu'un peu sirupeux. Pain blanc servis avec une espèce de mayonnaise à l'ail, plus à la mayo qu'à l'ail...mais l'intention y était.
Le pain pour la fondue est en fait déjà coupé en petit dés et...grillé! Je vous explique pas les rires pour planter la fourchette et garder son croûton! Y en a plus d'un qui aurait couru tout nu dans la neige!
Le poivre n'est pas une habitude, aussi demandez-le. Le thé n'est pas non plus courant, surtout pendant la fondue. Normalement on accompagne ça au vin blanc, mais on est pas Crésus, donc thé.
On nous amène aussi un petit bol avec une saucisse de Francfort coupée en morceaux...Coco en a failli s'étrangler d'indignation!
Enfin la serveuse nous amène un superbe caquelon qui semble être en pierre, avec une...spatule pour touiller! Y sont fous ces Argentins! Sinon le mélange des 3 fromages (Gruyère, Fontania, Pâtegras) était très correct. Un peu grumeleux sur la fin, mais vu que la flamme s'est éteinte on va dire que c'était normal.
En résumé, on a vu mieux mais on s'attendait à pire!
Visite de la ville, test de la meilleure chocolaterie de la ville, Mamuschka, et départ pour les vignobles de Mendoza!

Mendoza :

On est accueilli par un superbe ciel bleu et une température qui invite à la baignade, tiens on avait plus l'habitude!
L'hôtel "Campo Base" nous parait une bonne option pour paser nos 2 petites nuits dans la ville. Le guide du "Routard" dit ceci : "Si on vous propose la chambre 1, ne la prenez pas!"...Souci on avait que le Lonely Planet et la chambre tenait plus du placard à balais que du dortoir! Et comme on est pas du genre à pleurer pour changer de chambre...
Lits sur 3 étages, 80cm entre les lits, odeur de formol (ou de mort-aux-rats on sait pas trop) et casiers pas pratiques, mais au final on y a rencontré 3 Français et 1 Péruvienne supers sympas on s'est bien fendu la poire.
Mendoza est une ville au rythme calme et tranquille, les innombrables terrasses qui bordent les rues piétonnes, à l'ombre de grands feuillus verdoyants vous invitent à prendre un café et une part de tarte, juste pour le plaisir de manger à l'extérieur, que du bonheur!
Une petite visite au Parc San Martin s'impose, avec son Cerro de la Gloria, énorme statue de bronze en hommage à l'armée de San Martin, libératrice de l'Amérique du Sud. Vous pouvez faire le tour à pied mais comptez 2 jours! Sinon à vélo ou tels les touristes moyens (comme nous sur ce coup!!) avec un minibus touristiques.
Diner sur une terrasse et balade le long des boutiques de souvenirs ensuite avant de conclure la journée avec un délicieux asado suivi d'une petite disco avec Tequila free.
Petite nuit, fin de l'Argentine et direction Valparaiso au Chili.

lundi 20 septembre 2010

El Calafate - Esquel - El Bolsón

El Calafate : (08.09.2010 - 11.09.2010)

Bourgade qui tient son nom du petit fruit "Calafate" qui ressemble à une myrtille et avec lequel on fait une délicieuse confiture, qu'on a ,bien entendu, testée pour vous! Vu que c'est le "berceau" de cette marmelade, elle est évidemment vendue à prix d'or dans les boutiques artisanales! Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour vous!
On est accueilli à la sortie du bus par la très sympthique Julieta et son ami Martin, qui nous amènent à l'hôtel I Keu Ken (Nos Ancêtres, en langue d'antan). On doit sûrement se répèter, mais pas loin d'être un des meilleurs hôtel que nous ayons connu! Direct tu te sens à la maison, chambres nickels, cuisine super équipée et asado 1 soir sur 2!!! Tout ça pour un prix très très correct!
On se retrouve à manger tout l'hôtel ensemble (19 personnes) autour d'une énorme parrilla, accompagnée de salades et de vin. Il y a du monde de partout, Israël, France, Australie, Brésil, Macao, Argentine et Suisse. Super soirée.
Attraction incontournable de la région, le Glacier Perito Moreno. Evidemment, pas moyen de s'y rendre sans prendre un colectivo hors de prix et qui plus est, le nôtre est tombé en panne à cause d'un boulet de chauffeur qui ne prête pas attention aux signaux de surchauffe du moteur...bravo.
Cerise sur le gâteau, on a choisi le seul jour de pluie pour aller visiter le parc! Bon il n'a plu que sur la ville, donc on a pu profiter sans problèmes!
Par contre le glacier vaut vraiment le détour! Immense mur blanc, zébré de morraines d'un bleu foncé intense qui se se dresse dans le lac tranquille, parfois troubler par les gros blocs de glace qui se détachent et vont se fracasser quelques 30m plus bas pour finalement s'en aller doucement vers l'Antarctique le long du Canal des Icebergs.
Le lendemain on prend une journée de glande à peu près totale, avec comme seul objectif d'acheter les billets de bus pour notre prochaine destination et trouver le menu du soir...Ce qui allait se révéler bien simple pour la deuxième activité vu que c'était ASADO ce soir-là! Que rico!!
Journée pantoufle jusqu'au départ du bus pour Esquel.

Esquel : (12.09.2010 - 13.09.2010)

Petit hameau de 40'000 âmes surtout réputé pour ses pistes de ski. Rien de bien particulier, surtout un dimanche où tout est fermé, sinon le décor superbe des montagnes enneigées qui encerclent la ville.

El Bolsón : (13.09.2010 - 19.09.2010)

"Hippie Town" comme aimaient à dire nos amis Israéliens rencontrés à El Calafate. Déclarée "zone non-nucléaire" et "municipalité écologique", allez savoir ce que ça veut dire exactement...
Prenez 18'000 habitants, des arbres qui fleurissent en rose et une Feria Artesanale tous les 2 jours. Ajoutez à cela la Cordillère des Andes d'un côté et l'imposant El Piltriquitron (Allez, essayez de le dire vite!) de l'autre, et vous obtenez un cocktail parfait entre un superbe décor pour de grandes balades plus ou moins sportives en nature et une tranquillité à toute épreuve!
On se retrouve devant la porte de l'hôtel "Pehuenia", tenu par Claudio et Valéria avec leurs deux mouflets Nicolas et Augustina. On négocie un poil le prix pour 3 nuits (on y restera finalement 6!) et on est accueilli vraiment comme à la maison! Claudio venait de finir la nouvelle cuisine de l'hôtel, avec cuisinière électrique (fait assez rare en Argentine pour être souligné!), et lit double avec duvet en plume. Vaya!
On va pas vous raconter jour pour jour, alors je vais résumer un brin.
Petite marche de 3h jusqu'à la Cabeza Del Indio et au Mirador du Rio Azul.
Après une journée, appellons-ça de glande, on brave la pluie pour rejoindre le Lago Puelo à vélo.Le soir même on est récompensé par un asado pur viande, juste accompagné par quelques papas à la parilla. Como al Campo, selon la tradition gaucho. Pas d'assiettes, pas de couverts. La viande retirée du feu et directement servie et coupée sur la table. On mange debout avec du pain et du Chimichurri. No conozco nada más rico!!
Déjeuner avec pâtisseries saturées de sucre, Dulce de Calafate et Yogurt à boire aux frutos Del Bosque, un délice!
On partage notre temps entre les courses et la Feria Artesanale qui se déroule chaque 2 jours sur la florissante Plaza Pagano. Petites échoppes amovibles vendant toutes sortes d'articles en bois de la région, toiles multicolores, façones de toutes les tailles ou encore articles en cuir se disputent la vedette avec les stands d'empeñadas, de pizzas ou de frites. Et je passe les vendeurs de gaufres belges (avec crème fraiche et confiture de framboises artisanale), de savons aux senteurs de la région et de produits frais.
Le jour suivant on grimpe le chemin qui mène jusqu'au Refugio d'El Piltriquitron avec notre amie Porteña Julieta. Petit diner avec les animaux du coin (2 chats et 2 chiens) et admiration de la superbe vue sur El Bolsón. On se tape les 4h de retour jusqu'à l'hôtel.
A noter, l'observation d'un pivert noir à tête rouge. Assez rare à ce qu'il paraît!
Un jeune couple de Suédois arrivent à l'auberge, et comme c'est l'anniversaire de la fille on se tape un....plat de spaghettis pour le souper!! Non vous vous en doutez bien, on a fait un asado autour du feu! Je sais on abuse, mais on aime ça ;-)
On mange on mange, mais j'en oublie les balades à cheval de Coco! Un ami de Claudio (Coucho) tient une écurie à 5 min de l'hôtel et le prix à l'heure n'est pas trop cher, donc hop c'est parti. Moi je reste sur mes pieds, par respect pour mes fesses! Le cheval de Coco est un pur-sang arabe de 5 ans, étalon reproducteur et cheval de course d'endurance, les connaisseurs apprécieront la bête! Tellement bien que Coco y est retournée une 2ème fois, y a pas de mal à se faire du bien!
On finit quand même par dire au revoir à nos amis du Pehuenia et on part pour la ville du chocolat, Bariloche.

mardi 7 septembre 2010

Puerto Natales (01.09.2010 - 08.09.2010)

Petit trajet en car avec départ à 5h du matin d'Ushuaia et arrivée aux environs de 20h30 à Puerto Natales. Petite escale et changement de bus au milieu dans la ville de Punta Arenas. On rencontre notre ami japonais de 2 jours, Tsu Yo Shi, mais appelez-le Yoshi (oui oui comme dans Mario Kart!) qui nous apprendra 2-3 mots de japonais et nous fera bien rire avec ses petits bruits digne d'un manga!
On est accueilli à la sortie du bus par la très sympathique Gladys, gérante de l'Hospedaje "Paulette" et Juan son mari tout aussi gentil.
Chambre matrimoniale pour le même prix qu'un dortoir et base de départ pour notre futur trekk à Torres Del Paine.
Charmante petite ville avec plein de magasins "outdoor" et d'artisanat. On mange aussi un délicieux saumon grillé fraîchement pêché, on ne vous dit que ca!
Réservation du bus, location du matériel directement dans l'hospedaje et lessive. La routine quoi...

On se revoit après notre séjour dans la nature!

Torres Del Paine ou Quand l'Homme fait moins le malin face à la Nature (03.09.2010 - 06.09.2010)

Salut à vous fidèles lecteurs!

Torres Del Paine, immense Parc National tout au sud du Chili. On avait prévu de longue date déjà d'y partir sac au dos et tente sous le bras pour y découvrir les merveilles de Dame Nature. Voici un "petit" récit de nos 4 jours en mode "Survie et pâtes au réchaud".

Un climat aussi changeant que le cours du pesos Argentin, des vents à vous renverser un char d'assaut, une sensation de froid à faire geler un mammouth laineux chevronné, des sentiers dignes des parcours d'entrainement de La Légion étrangère et finalement des paysages à couper le souffle...voilà, ca pose le décor pour Torres Del Paine!

Un minibus vient nous chercher le 3 septembre au petit matin pour nous amener à l'entrée du Parc. Rempli de monde, les gens regardent nos sacs, de 12kg chacun environ, avec de grands yeux. On est les seuls à partir explorer le site à pied, le reste fera le tour du parc en restant dans le véhicule, sortant seulement pour prendre quelques clichés avant de vite y retourner pour se protéger du vent.
On commence par la visite de la Caverne du Milodon, espèce d'ours préhistorique herbivore. On est toujours avec la bande de touristes, visite payante mais bon la caverne est absolument immense.
Le chauffeur nous dépose à l'entrée proprement dite de la réserve, le ciel est bleu, seulement teinté de quelques nuages. Au loin on peut apercevoir les montagnes à travers lesquelles nous marcherons plus tard pour rejoindre notre premier campement. Elles, par contre, sont plongées dans un épais nuage qui ne présage rien de bon!
Une première petite marche d'1h30 nous permet de nous habituer aux sacs et de rejoindre la base du sentier qui serpente le long des pics imposants recouverts de neige où une petite tasse de thé nous réchauffe un brin. Bonne idée d'avoir acheté ce petit Thermos!
Là les choses se gâtent. Un sac à dos du taxi à la soute du bus ca rigole, mais quand il faut le porter dans une bonne grosse pente, bien glissante de boue, sous une fine pluie qui vous détrempe la veste et qui se transforme peu à peu en neige à mesure que nous gravissons les mètres, c'est une autre paire de manches! Surtout que, en plus d'être trempés à l'extérieur, on transpire comme des boeufs et donc sous la veste, il fait à peu près aussi sec qu'en pleine saison de mousson en Asie!
Après environ 3h30 d'efforts, on atteint le Campemento Torres en fin d'après-midi. Le temps est pourri et on est crevé, deux bonnes raisons pour planter la tente et attendre le lendemain matin pour gravir le dernier bout de sentier et admirer les 3 fameuses Tours du parc.
Normalement le camping dispose de toilettes et autres facilités, mais vu que ce n'est pas encore la haute saison tout est fermé et le camping ressemble à un cimetière. Vu que nous sommes les seuls on plante la tente sous un toit en dur histoire de moins prendre la neige et le vent. Souper au réchaud avec pâtes à la soupe, pain et chocolat. On se rend compte que les 600gr de jambon et le fromage sont restés dans le frigo...Schade! S'ensuit une nuit froide, très froide avec très peu de sommeil. On se demande bien ce qu'on fout là! Le matin le temps est encore pire que la veille et il y a 15cm de neige en plus. On décide de rebrousser chemin, les Tours seront pour une autre fois. Déjeuner biscottes et Nutella congelé donc impossible à tartiner :(
Jolie petite descente de 2h dans la poudreuse fraîche avant de rejoindre la plaine venteuse et humide.
On longe le grand lac de Nordenskjold (A vos souhaits!) pendant environ 4h, affrontant des rafales de vent à environ 100km/h qui transforment les flocons de neiges en milliers de petits grêlons qui nous fouettent le visage et menacent de nous faire tomber à la renverse. On arrive enfin au Refugio "los Cuernos" qui propose soit des dortoirs très sommaires et glaciaux à un prix astronomique (20000 pesos / 40 CHF par personne), soit des places de campings avec accès aux sanitaires et la cuisine moyennant 5000 pesos.
Vite réfléchi, on plante notre tente dehors. On profite ensuite du fourneau à l'intérieur pour sécher nos affaires et se réchauffer la moindre. Le vent commence à méchamment souffler, tellement que les murs en bois et les baies vitrées menacent de s'effrondrer! Alors que Coco guette notre tente par la fenêtre, un OVNI orange fluo passe en trombe....LA TENTE!! Pendant que Coco va baisser le feu sous les carottes et met tranquillement son écharpe et ses chaussures, je cours à moitié à poil dehors, lacets défaits, avec 2 gars du refuge pour choper notre maison volante et la matériel qu'elle contient!
On ramasse les sardines et on déplace la tente vers un emplacement qui devrait, normalement, être plus à l'abri. Finalement le gérant du refuge nous propose de dormir à l'intérieur pour le même prix que le camping afin de passer une nuit en sécurité. Il faut dire que les rafales de vents atteignent maintenant 160km/h...Merci Giovanni!
Soirée sympa au coin du feu avec un couple de jeunes Chiliens et fièrs de l'être dans le même cas que nous. Et comme c'était l'anniversaire de Sebastian (le Chilien) on a même eu droit à un délicieux gâteau aux fraises! Avant de se coucher, on nous informe que si on voit des rats, il faut le dire tout de suite et ne pas les nourrir...aha merci bonne nuit!
Le lendemain matin on part pour notre dernière étape, le Refugio Paine Grande. Une bonne marche de 4h30 nous emmène le long d'un superbe chemin taillé dans une végétation colorée et couchée par le vent incessant qui vient depuis le lac et ses eaux turquoises. De l'autre côté, les hauts sommets se découvrent peu à peu et nous laissent apprécier le magnifique contraste de leurs pointes enneigées sur le ciel bleu.

Arrivés sur place, on tente de trouver un emplacement sûr pour ne pas revivre l'histoire de la tente (déchirée maintenant d'ailleurs) volante. Pas trop convaincus par les sites proposés on essaie de baisser un peu le prix d'une nuit en chambre. Petit rabais mais on se dit que ca vaut mieux, au diable l'avarice!
Souper en cuisine avec une énorme portion de fideos à la soupe aux épinards et carottes bouillies. Nuit bien froide malgré le fait d'être à l'intérieur et expédition à la lampe frontale pour aller aux toilettes vu que l'éléctricité est coupée durant la nuit. Déjeuner avec biscottes et Nutella.
On sort et on découvre un temps magnifique, sans vent...bien évidemment.
On trace la route pendant 18km et 5h de marche à travers une plaine sans fin, seulement parsemée d'arbres morts, de petites mares et de carcasses d'animaux.
Finalement on arrive enfin à l'Administration où nous attend notre minibus pour rejoindre Puerto Natales et la douce quiétude de notre chambre avec fourneau!

En résumé, on l'a pilé un max et on a payé clairement plus que si on était resté tranquillement au chaud à Puerto Natales! Mais on en regrette pas les paysages fabuleux, les rencontres et les dizaines de condors tout au long de notre trekk! Au final, l'hiver n'est peut-être pas la meilleure saison pour faire Torres Del Paine, mais sachez qu'en été le vent est encore plus fort, les prix doublent, les touristes abondent et la charmante araignée "veuve noire" sort de son trou. Enfin après moi je dis ca, je dis rien!

Maintenant 2 jours de repos avec Compeed et mouchoirs avant de poursuivre notre route vers El Calafate et le glacier du Perito Moreno!

Petite précision, les photos sont dans l'album du Chili.

jeudi 2 septembre 2010

Puerto San Julian - Rio Gallegos - Ushuaïa

Puerto San Julian : (25.08.2010)
Ou grand village rebaptisé par nos soins "No hay nada". Comprenez "il n'y a rien". Ce fût la seule réponse que nous avons reçue à nos quatre questions à l'office du tourisme! Et cerise sur le gâteau, ce n'est pas du tout la saison des dauphins de Commerson! (voir article "Puerto Madryn"). Bref on a strictement rien fait à part errer sans trop de but dans la ville et manger une milanesa gigantesque dans  un petit resto bien à l'abri du vent incessant. Bus pour Rio Gallegos le soir.

Rio Gallegos: (26.08.2010)
Attention, si vous voulez qu'un Argentin comprenne le nom de cette ville, prononcez "Rio Gachegos"! Petite différence entre Argentine et le reste de l'Amérique du Sud, les "double L" et les "Y"  se disent "ch". On s'y fait vite et c'est dur de perdre le truc quand on revient au Chili.
Mais revenons à la ciudad, avec l'arrivée à 2h du matin, peu de choix d'hôtel proches. On paye donc un prix à 3 chiffres pour un dortoir sommaire et une douche sans eau chaude. Le prix a sûrement été décidé sur le vif par le gars qui a dû se lever au beau milieu de la nuit pour nous ouvrir! On ne restera qu'une petite nuit vu qu'à 7h on repart, sous la pluie, pour le terminal des bus histoire de voir si il y a encore des places disponibles pour Ushuaia.
Le type au guichet de la seule agence qui propose des bus pour la ciudad del fin del mundo me répond très aimablement que il n'y a plus de sièges. Souci, il y a un seul bus par jour pour cette destination! Bon on achète quand même les billets pour le lendemain et le type de l'agence nous met sur la liste d'attente si des fois deux places se libéreraient pour le jour même par miracle.
Sans grands espoirs on va manger quelques medialunas à la cafétéria du terminal et, ô miracle, deux personnes ne se sont pas présentées pour le bus! Hop on saute droit dans le bus sans trop poser de questions! Comble de la chance, nos places sont l'une à côté de l'autre.
Qui plus est, en prenant le ferry pour traverser le Détroit de Magellan, nous avons enfin pu observer, brièvement, un de ces fameux petits dauphins noirs et blancs!

Ushuaia : (26.08.2010 - 01.09.2010)
La Terre Du Bout Du Monde. Enfin presque vu que la ville la plus australe est en réalité Puerto Williams, au Chili. Mais peu importe, Ushuaia reste une ville magnifique, coincée entre l'Océan et les montagnes, avec ses rues escarpées et ses maisons aux toits pointus caractéristiques de la région.
Une "rabatteuse" nous propose un backpack avec une bonne promotion, on discute pas.
Petite anecdote:  Cet hôtel nous avait été recommandé par une dame rencontrée à Cuzco, au Pérou, (donc il y a déjà belle lurette!), mais on a retrouvé le petit papier à la fin de notre séjour à Ushuaia! Mais quel hôtel! Atmosphère chaleureuse, lits confortables et chambres chauffées. Des gérants avec un coeur aussi grand que le Canal de Beagle et une équipe de jeunes voyageurs avec qui on a passé des moments géniaux.
"Patagonia Pais", retenez ce nom si vous comptez vous rendre dans cette partie du monde!
Sinon on visite la ville, on s'offre un petit tour en bateau (Tango Che) sur le Canal de Beagle avec visite du "Phare des Eclaireurs", d'une colonie de lions de mer et d'une petit île invahie par les Cormorans. Avec en prime une superbe vue sur Ushuaia et une bière artisanale offerte par la maison.
On part aussi chercher un lac pour faire du patin à glace avec nos amis de l'auberge Katherine, Matias et Victor mais sans résultat. On continue donc notre chemin jusqu'au pied du glacier. On pensait pouvoir y monter à pied, mais impossible selon les gérants du télésiège. Tu m'étonnes, ils veulent que tu achètes un ticket...Victor et Matias y montent quand même, on redescend avec Katherine et notre ami le chien errant qui nous suit depuis un bon moment. Et qui ne trouve rien de meilleur à manger sur le chemin qu'un sabot de vache encore attaché à l`os brisé...bon app!
On consacre aussi un jour pour visiter l`énorme musée sur les expéditions en Antarctique et sur l´histoire d´Ushuaia en tant que bagne avant d'être une destination pour touristes.
Les soirs on se concocte de riches repas avec de superbes steaks et des bonnes bouteilles de vin Argentins. Grandes discussions, cours express de langue des différents pensionnaires (portuguais du Brésil, argentin, anglais, français), plutôt des grosses parties de rigolade au final et parties de Backgammon  nous font oublier le temps et nous coucher à des heures pas possibles. Sans compter quelques bières ou cocktails dans un bar irlandais de la ville.
Pour notre dernier jour on se décide à aller explorer le parc national "Tierra Del Fuego" .
Le matin, avant de partir ça ressemblait plutôt à une tempête de neige et on appréhendait pas mal. Mais finalement le soleil à pointé son nez et un ciel bleu superbe nous a illuminé les forêts recouvertes sous une couche de neige vierge et fais briller les rivières qui émergaient ça et là. On pourrait se promener dans des paysages comme ça pendant une semaine sans se lasser!
Un chauffeur nous amène au coeur de la réserve recouverte par la neige en nous expliquant où voir des renards. Comme par magie, au même moment, un renard plutôt téméraire, arrive et s'approche à deux mètres de la voiture. Bon apparemment ils savent quand les touristes arrivent et donnent du pain ou de la nourriture! On se demande pourquoi on dit "malin comme un renard"! Mais sinon vraiment un bel animal. On finit notre journée avec une petite famille de lapins pas peureux qui gambadaient ou creusaient frénétiquement leur terrier autour de nous.
On pensait ne rester que 2-3 jours dans cette ville, on y sera resté 7 jours et on  y serait bien resté 7 de plus! On recommande 1000x !
Nous avons aussi acheté une tente en prévision de notre trekk et vu les prix vertigineux des hôtels sur l'île de Pâques, elle servira plus d'une fois. mais on à quand même mis quelques heures a la choisir pour finalement opter pour la sécurité et prendre la tente de meilleure qualité, avec évidemment, le prix le plus haut!

Notre étape suivante est Puerto Natales , au Chili, en passant par Punta Arenas et sa zone franche (Duty Free). Seul problème avec ces allers et retour entre les 2 pays : Les douanes.
Un sommet d'inutilité et d'inefficacité! Enfin on passe plus d'1h30 à cause d'une équipe féminie de volley mais on arrive quand même à bon port à Puerto Natales, base de départ pour notre trekk dans "Torres Del Paine"

Mais ça sera pour le prochain épisode!